• Marine Le Pen (FN) se prononce pour l'interdiction du voile et de la kippa dans l'espace public, y compris dans la rue, dans un entretien au Monde publié vendredi.

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    Sur fond de tensions liées à un film islamophobe et aux caricatures de Mahomet, ses propos risquent bien d'électriser la situation. Marine Le Pen s'est prononcée pour l'interdiction du voile et de la kippa dans l'espace public, y compris dans "la rue", dans un entretien au "Monde" publié ce vendredi. Des déclarations qui ont suscité un tollé. Et des réactions en cascade...
     
    La Présidente du Front national défend une interdiction du voile et de la kippa pour les magasins, les transports, la rue et estime évident que si l'on supprime le voile, on supprime la kippa dans l'espace public. Interrogée sur le caractère "liberticide" d'un tel projet, répond que ça dépend de ce que vous considérez comme la liberté. On vous interdit de vous balader nus dans la rue... C'est liberticide ?
     
    Marine Le Pen : Plus de , direct ou indirect, des mosquées.
     
    Dans son projet pour la présidentielle de 2012, la dirigeante du parti d'extrême droite prônait déjà l'interdiction du port du voile ou de tout autre signe religieux ostentatoire, mais dans les services publics administratifs dépendant de l'Etat ou des collectivités territoriales. Elle ajoutait qu'une réflexion (serait) engagée pour étendre cette disposition aux transports publics.
     
    Dans "Le Monde", elle se prononce à nouveau pour une application stricte de la loi de 1905 sur la laïcité : Plus de financement, direct ou indirect, des mosquées. Plus de financement étranger. Sauf cas spécifique de convention de réciprocité. Je veux bien qu'un Etat finance une mosquée dans notre pays s'il n'interdit pas sur son territoire le financement des églises ou de n'importe quel autre culte, ajoute-t-elle. En dehors de ces cas, les mosquées doivent être financées avec l'argent des fidèles.
     
    Interrogée sur les caricatures de Charlie Hebdo, journal dont elle a attaqué en justice le dessinateur Charb pour un dessin la représentant sous forme de déjection, Marine Le Pen ne voit pas l'intérêt d'aller heurter les gens dans ce qu'ils ont de plus intime. Mais cette possibilité de la provocation est un inconvénient de la liberté d'expression qui, par ailleurs, a énormément d'avantages. Et la liberté d'expression, dont dépend la liberté de la presse, ne se négocie pas, selon elle.
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy.

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