• Portrait sophistiqué et inspiré d’une figure de la presse américaine, ce film nous fait découvrir une femme, papesse du "Vogue US" dans les sixties, sans cesse en quête de découvertes et d’expérimentations, et qui a toujours revendiqué un sens unique du style et de l’élégance.

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    Non, "The eye has to travel" n’est pas un "September Issue" bis. Voir une version documentaire du "Diable s’habille en Prada". Il est vrai qu’un point commun réunit ces œuvres à Diana Vreeland : le magazine "Vogue". Mais ce film est avant tout une ode jamais ampoulée à une créature atypique, Diana Vreeland, méconnue en France mais mythique aux Etats-Unis, qui a su par son charme, son entregent et une imagination sans limite bousculer l’univers de la mode. Aimant les extrêmes, Diana Vreeland découvrira Lauren Bacall ou Twiggy, conseillera Jackie Kennedy et accompagnera nombre de couturiers comme Yves Saint Laurent. Tout en imposant l’idée qu’un journal de mode peut avoir du sens, mixant culture et pop culture pour faire cohabiter Alexandre Calder et Mick Jagger. Et tout en devenant une pop culture icon (Qui êtes-vous Polly Magoo, Funny face).

    Ce documentaire, tourné par l’épouse d’une de ses petits-fils, est aussi un impressionnant "Who’s who" où Richard Avedon, Hubert de Givenchy, Angelica Houston ou Ali McGraw se croisent. Mais pas seulement. La gourmandise, l’humour et les excès créatifs de Diana Vreeland transpirent à chaque image. En comparaison, Anna Wintour est presque…démodée !
     

    Par Laurent Doucet de Courtuy


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