• Pour le clip de sa chanson "Les beaux jours", dans laquelle il imagine un monde où les homos, pour une fois, ne seraient pas les exceptions, Baltazar a mis en scène des militants de SOS Homophobie. Interview.

     

     

    Comment est née la chanson "Les beaux jours" ?

    Cette chanson traite de l'homosexualité sur un mode surréaliste. En se levant un matin, le narrateur découvre que le monde a changé et que les homos représentent maintenant 95% de la population. Cette idée vient de ce que j'ai ressenti quand j'ai assisté pour la première fois à l'Europride en 1997. Nous étions tellement nombreux que j'avais eu le sentiment que le monde était inversé, que l'homosexualité était devenue la norme. Ca m'avait vraiment marqué et ça m'a amusé d'imaginer des exemples concrets de ce que cela donnerait. J'évoque par exemple deux femmes mariées sur le parvis de Notre Dame ou des manifs d'hétéros à la Bastille. C'est un titre drôle mais aussi militant et engagé. Ce que je souhaiterais vraiment est que cette chanson devienne vite caduque, que l'on obtienne l'égalité des droits et qu'elle ne soit plus que le témoignage d'une époque révolue.

    Des membres de SOS Homophobie ont participé au tournage du clip, pourquoi avoir choisi de collaborer avec cette association ?

    Je suis adhérent et membre actif de SOS Homophobie depuis 10 ans. Ils font un super boulot, utile et indispensable, et je souhaitais donner un coup de projecteur sur cette association qui m'est chère. Comme cette chanson aborde l'homosexualité, je me suis dit qu'intégrer des militants au clip était une belle manière de les associer. La journée de tournage a été compliquée, nous avons subi de nombreuses averses. Mais ils ont tous été super patients, toujours de bonne humeur et c'est un formidable souvenir.

    Vous reversez également une partie des ventes de votre album Vol intérieur à l'association. Où peut-on l'acheter ?

    J'ai fait le choix de ne pas avoir de distributeur. Dans le monde de la musique, tout est en transformation et il est devenu plus simple de s'autoproduire. On peut donc acheter l'album digipack sur Internet, sur mon site baltazar.fr, pour 15 euros, ou le trouver en mp3 sur toutes les plateformes de téléchargement légal, pour 9,99 euros. Jusque fin octobre, pour chacun de ces achats, 5 euros seront reversés à SOS Homophobie.

    Retrouvez Baltazar en concert le 5 octobre, à l'Autre Thé, 40 rue Mouffetard 75005 Paris. Voir aussi la page officielle de Baltazar sur Facebook.

    Par Olivier de Cléry.


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