• En pleine crise budgétaire et sociale, la candidature de Paris aux Gay Games fait davantage sens qu'une nouvelle course aux JO pour 2024. C'est l'avis d'Europe-Ecologie-Les-Verts, qui compte très prochainement en aviser le Conseil de Paris.

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    Les écologistes parisiens vont demander au Conseil de Paris de soutenir la candidature de Paris aux Gay Games 2018 plutôt qu'aux Jeux olympiques de 2024. Maire du IIe arrondissement, Jacques Boutault déposera au nom du groupe Europe-Ecologie-Les-Verts et apparentés (EELVA) un voeu en ce sens à l'occasion du prochain Conseil de Paris, prévu les 24 et 25 septembre.
     
    En pleine crise
     
    Les Gay Games sont une manifestation sportive et culturelle organisée par et pour les athlètes, artistes, musiciens LGBT. Toute personne peut participer quel que soit sa capacité, son âge, son orientation sexuelle, son sexe, sa nationalité, ses croyances religieuses et politiques, ses origines ethniques et sa séropositivité ou non, écrivent les écologistes dans un communiqué diffusé hier, qui précisent que trente associations LGBT se sont groupées au sein de la structure "Paris 2018" pour porter, avec l'appui de la Fédération sportive gay et lesbienne, la candidature de Paris aux 10ème Gay Games, qui se tiendront en 2018.
     
    Pour les écologistes, une candidature aux Gay Games ferait davantage sens qu'une nouvelle course aux Jeux Olympiques pour 2024. A Londres, cet été, les dérives habituelles se sont reproduites : dévoiement des valeurs du sport, course au gigantisme, investissements en matière d'infrastructures totalement pharaoniques, omniprésence de l'argent et de la publicité, écrivent-ils. Pour rappel, si les JO de Londres ont coûté 11 milliards d'euros (plus de deux fois l'estimation initiale), ceux de Pékin en 2008 ont battu tous les records, coûtant à l'Etat chinois la bagatelle de 36 milliards d'euros. En pleine crise budgétaire et sociale, pour célébrer l'esprit sportif, mieux vaut parier sur la modération et la tolérance que sur le gigantisme et la compétition exacerbée, concluent-ils.
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy.

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  • Dans le vestiaire des filles : l’attaquante Lori Lindsey fait son coming out, la coach ouvertement lesbienne Pia Sundhage rentre en Suède, la gardienne Hope Solo est sortie avec une Française : le team USA est à l’honneur !

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    Elles ont été l'équipe de l'été, elles sont d'une certaine manière celle de la rentrée. Elles, ce sont les soccer girls, les filles de l'équipe américaine de football, rentrées de Londres la médaille d'or autour des crampons. Entre un nouveau coming out au sein de l'équipe, le départ de la sélectionneuse ouvertement lesbienne pour la Suède et les révélations de leur gardienne superstar sur son aventure avec une Française, nous sommes en effet servies au moment de rouvrir la porte du vestiaire des filles.
     
    Un coming out, donc. Quelques mois après celui de l'attaquante vedette du Team USA Megan Rapinoe, sa meilleure amie Lori Lindsey (photo ci-dessus), remplaçante aux JO, a donc décidé elle aussi de dire publiquement qu'elle était homosexuelle, via une longue interview au site "Autostraddle". Même si elle ne s'en cachait ni auprès de ses coéquipières ni auprès de sa famille, depuis qu'elle a 20 ans. En tant qu'homo, explique la footballeuse, c'est important de soutenir les droits LGBT. Ma mère aussi est lesbienne. Mes parents ont divorcé lorsque j'étais très jeune et je ne me souviens plus d'eux ensemble. D'aussi loin que je me souvienne, je vois ma mère avec une femme, sa partenaire depuis 25 ans - ou sa femme, devrais-je dire. Cela a donc toujours été quelque chose d'important pour ma famille et pour moi.
     
    Des airs de Dinah Shore
     
    De nombreuses personnes m'ont poussée, poursuit-elle et m'ont dit : Lori, tu devrais prendre des contacts, tu devrais faire ton coming out. C'est important. Chaque personne LGBTQ devrait être out and proud. C'est tellement important pour notre communauté. J'adhère du fond du cœur à ce point de vue. Voilà donc la raison qui a poussé la milieue de terrain de 32 ans à sortir publiquement du placard. Pour info, Lori Lindsey est de son propre aveu célibataire depuis très, très récemment et n'aurait rien contre quelques rendez-vous arrangés. A bonne(s) "entendeuse(s)"... Et quand on vous disait que Megan Rapinoe (à droite ci-dessous) était sa meilleure amie, ce n'était pas de la blague ! Quand ces deux-là sont ensemble, le paysage prend soudain des airs de Dinah Shore...
     
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    Pia, une coach «out» s'en va
     
    Un départ ensuite. Celui de Pia Sundhage, la coach ouvertement lesbienne de l'USWNT (US Women's National Team), qui retourne entraîner dans son pays d'origine, la Suède, où elle a elle-même été une joueuse acclamée. Après avoir restauré un esprit d'équipe perdu par la sélection américaine dans la foulée du fiasco de la Coupe du monde 2007, elle a permis aux soccer girls de glaner, entre autres, deux médailles d'or aux Jeux olympiques et un titre de vice-championnes du monde.
     
    C'était un honneur de pouvoir coacher ces joueuses pendant cinq ans, a déclaré Pia Sundhage, et elles m'ont énormément appris. Je veux remercier toutes les joueuses et mes coaches-assistants de m'avoir rendue meilleure. Avant d'accepter ce job, j'avais toujours admiré l'état d'esprit et la personnalité de l'équipe américaine, mais en faire l'expérience aux premières loges, sur le terrain d'entraînement et depuis le banc en tant que coach était quelque chose de réellement spécial que je chérirai pour le restant de mes jours.
     
    Pia est également connue pour mettre l'ambiance pour les joueuses comme pour les fans, en entonnant régulièrement des chansons. Cet «unplugged» aux côtés de Megan Rapinoe (encore elle !) restera à cet égard un très grand moment de son capitanat :
     
     
    Hope Solo : I kissed a girl...
     
    Hope Solo, enfin. La gardienne au physique et aux arrêts canons - qui doit beaucoup à Pia Sundhage, qui l'a récupérée à la petite cuillère après la campagne 2007 où elle avait été mise à l'écart de l'équipe - vient de publier son autobiographie. Et dans cet ouvrage intitulé "Solo : A Memoir of Hope", on apprend, comme ça, entre la poire et le fromage, que la "sexy goalie" a eu une expérience lesbienne du temps où elle évoluait à l'Olympique lyonnais (cela ne nous rajeunit pas, c'était en 2005).
     
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    Une Française flirtait avec moi depuis des mois, raconte dans ses mémoires Hope Solo et elle n'arrêtait pas de me dire : Comment sais-tu que tu n'aimes pas embrasser des filles si tu n'as jamais essayé ? Crois-moi, lui ai-je répondu, je sais que j'aime les hommes. Un soir où j'avais bu je l'ai laissée m'embrasser. J'avais eu des co-équipières homos depuis le début de ma carrière et j'ai pensé que peut-être je devrais voir les choses de leur point de vue. Alors nous sommes sorties ensemble. C'était intéressant mais ça n'a pas changé ma vie. J'étais hétéro. Marrant comme ça sonne comme du Katy Perry, non ?
     
    Par Sylvie Lunier.

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  • Le 29 août dernier, Jean-Luc Delarue avait été inhumé dans la plus stricte intimité, et dans un endroit tenu secret. Au micro d'Europe 1, Jean-Claude Delarue, le père de l'animateur, a accepté de lever le voile sur ces obsèques dont il a en fait été exclu. Jean-Claude Delarue révèle aujourd'hui que l'inhumation a eu lieu dans un carré musulman, la religion que la star de télévision aurait choisi avant sa mort.

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    Il a fait un acte de conversion

    Le père de l'animateur n'a pas été informé de la tenue des obsèques. J'ai dû me battre pendant des jours et des jours pour savoir où mon fils avait été enterré. J'ai essuyé des refus de la part des pompes funèbres, des administrations parisiennes. Je n'étais donc pas aux obsèques de mon fils, j'ai seulement assisté à une petite réunion au cimetière du Père Lachaise. Nous étions une douzaine peut-être. Trois personnes ont pris la parole brièvement, confie-t-il au micro d'Europe 1.

    Je ne savais pas où était mon fils

    Après de multiples discussions entre les avocats de Jean-Claude Delarue et la femme de l'animateur, ce père a fini par savoir où son fils avait été enterré. C'était au carré musulman d'un cimetière parisien de banlieue, indique-t-il.

    Sa femme étant musulmane, Jean-Luc Delarue se serait converti peu de temps avant son mariage. Il a épousé une jeune femme musulmane et je suppose qu'il a dû d'une manière ou d'une autre faire un acte de conversion avant le mariage. Quelques jours avant, il l'avait évoqué, confie Jean-Claude Delarue.

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    Je lance un appel

    Si le père de l'animateur assure ne pas en vouloir à la femme de son fils, il souhaite comprendre pourquoi il a été écarté de la sorte. Il a fallu que je me batte pour savoir où mon fils avait été enterré. Et aujourd'hui, je me bats encore pour savoir quand il a été inhumé et pourquoi je n'ai pas été invité, avec la famille, à rendre un dernier hommage à mon fils, raconte-t-il.

    Jean-Claude Delarue reconnaît que les relations avec son fils n'ont pas été un long fleuve tranquille, mais il assure que les deux hommes s'étaient retrouvés dans les derniers mois de la vie de l'animateur. Il a donc lancé sur Europe 1 un appel.

    Je n'ai pas pu le voir pendant les trois mois qui ont précédé sa mort, je n'ai pas pu le voir avant qu'on le mette dans un cercueil et qu'on l'emmène, je n'ai pas pu savoir pendant longtemps où il était enterré, et je ne sais même pas quand il a été enterré. (...) Je ne comprends pas. C'est pourquoi je lance un appel. D'ailleurs, nous avons lancé une boîte mail spéciale pour ça, qui s'appelle pour jean-luc2012@gmail.com, informe-t-il.

    Par David Chaumet.


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  • Cette tribune est le témoignage d'un élu qui est confronté chaque jour, dans l'exercice de ses responsabilités, à l'injustice et à l'insécurité vécue par les enfants des 300 000 familles homoparentales.

    Tribune de Philippe Grosvalet, Président du Conseil général de Loire-Atlantique, rédigée en mars 2012 dans le cadre de la campagne présidentielle mais qui prend encore une fois tout son sens dans le débat actuel.

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    Toutes les discriminations, qu’elles soient raciales, religieuses, culturelles, liées au genre, à la sexualité, à une situation de handicap, sont des attaques contre notre République. C’est l’égalité des droits, qui a fondé notre République ; sans cette égalité, la citoyenneté n’a ni sens, ni avenir.
     
    Parmi ces discriminations, il en est une qui interroge particulièrement notre société en ce qu’elle renvoie, au delà de la notion d’égalité, à des valeurs morales et à l’un des fondement du vivre ensemble : la famille. Or le modèle dit traditionnel de la famille biologique connaît de profonds bouleversements et est sujet à une mutation lente mais ancienne et permanente.
     
    Au moment où s’invite dans la campagne présidentielle le débat sur l’ouverture du mariage pour les couples homosexuels et le droit pour tous d’adopter un enfant, je crois utile d’aborder le sujet très controversé de l’homoparentalité en mettant l’accent sur l’intérêt de l’enfant.
     
    Président de Conseil Général, j’ai la responsabilité de délivrer les agréments aux personnes qui souhaitent adopter, qui est une des compétences exercée par les Départements au titre de la protection de l’enfance. C’est au regard de cette responsabilité que je veux apporter à ce débat un éclairage concret sur l’actuelle impasse dans laquelle sont placés les couples homosexuels désireux d’adopter un enfant.
     
    S’il est possible en théorie (et en pratique en Loire-Atlantique) pour un couple homosexuel d’obtenir l’agrément d’adoption, le plus souvent cette démarche éprouvante en situation ordinaire se transforme en véritable calvaire. En effet, pour ne pas compromettre leurs chances d’obtenir un enfant au moment de l’adoption, en France comme à l’étranger, ces couples sont contraints, lors de l’enquête sociale, au mensonge et à la mystification en se faisant passer comme "personne seule".
     
    Cette hypocrisie collective, qui voit des personnes être obligées d’avancer masquées et forcées à jouer un mauvais vaudeville, met en danger leur équilibre psychologique et bien sûr celui de l’enfant à adopter.
     
    Tout comme une famille se prépare neuf mois pour accueillir un enfant, les adoptants doivent suivre une préparation psychologique assurée par les services départementaux. Les personnes homosexuelles sont ainsi obligées de faire cette démarche seules, sans le futur co-parent, qui est de fait exclu de toute cette préparation pourtant indispensable.
     
    Encore plus grave, l’enfant, qui est lui aussi accompagné psychologiquement par les services sociaux, n’est pas préparé à rejoindre un couple de parents mais bien une famille monoparentale. C’est en arrivant dans son nouveau foyer qu’il découvre son deuxième parent.
     
    Vient alors la question de l’autorité parentale. Aujourd’hui refusée au parent dit "social", sauf circonstances exceptionnelles, elle pose un grave problème pour la sécurité de l’enfant, son équilibre et la stabilité de son foyer.
     
    Qu’advient-il de ces enfants si par malheur le parent légal vient à disparaître ? Ils deviennent des orphelins des temps modernes, confiés à l’aide sociale à l’enfance, tout en ayant un père ou une mère survivant.
     
    En cas de séparation du couple, l’enfant découvre qu’il n’a en réalité qu’un seul parent et peut ainsi être condamné tout à fait légalement à ne plus jamais revoir son père ou sa mère.
     
    Comment l’enfant adopté peut-il se construire en tant que citoyen à part entière, en tant qu’adulte autonome, si notre République délégitime l’existence même de sa famille et nie l’amour que se portent ses propres parents ? Ce sont les discriminations qui font du mal à ces enfants, et non le fait d’être élevés par des personnes de même sexe !
     
    Tahar Ben Jelloun disait très justement que "la nature crée des différences et (que) la société en fait des inégalités". J’ajouterais que l’ignorance et la bêtise en font des discriminations.
     
    Parce qu’en dépit de ma fonction, mes marges de manœuvre et d’action restent limitées pour en finir avec cette discrimination, je demande qu’au nom des enfants, dans leur strict intérêt, nous fassions évoluer cette situation.
     
    Nous devons la reconnaissance et la sécurité à ces enfants et pour cela il faut que nos lois changent. Nous devons enfin reconnaître qu’un enfant, naturel ou adopté, peut être parfaitement élevé par des parents de même sexe, pourvu qu’ils soient aimants, attentifs à ses besoins et respectueux de la construction de sa personnalité.
     
    Elus du 21ème siècle, nous devons être en phase avec les changements, les progrès de notre société et donc avec les attentes de nos concitoyens. Nous ne parlons pas ici d’un effet de mode, mais bien d’une réalité française qui voit près de 100 000 enfants vivre dans une famille homoparentale !
     
    Ces enfants doivent pouvoir grandir dans la sécurité et l’affection nécessaires à leur épanouissement que procure la famille, quelle qu’en soit la forme.
     
    Il ne faut pas d’une nouvelle union civile, il ne faut pas inventer de nouvelles procédures administratives spécifiques, non, il faut ouvrir le droit au mariage, rien que le mariage, mais tout le mariage, y compris le droit à l’adoption !
     
    Philippe Grosvalet
    Président du Conseil Général de Loire-Atlantique
     
    Par Giuseppe Di Bella
     
    Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/politiques-citoyens/article/homoparentalite-et-si-on-pensait-122888

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  • Un morceau jusqu'ici inconnu d'un papyrus écrit en ancien copte pourrait relancer un vieux débat au sein de la chrétienté : Jésus était-il marié ? Et Jésus leur a dit, ma femme... dit la phrase découverte par Karen King, professeur à la Harvard Divinity School à Cambridge dans le Massachusetts, sur ce fragment d'évangile du IVème siècle de la taille d'une carte de crédit.

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    La tradition chrétienne a longtemps considéré que Jésus n'était pas marié, même si aucun élément historique n'existe pour étayer ce fait, a déclaré la chercheuse dans un communiqué publié par Harvard. Ce nouvel évangile ne prouve pas que Jésus était marié mais il nous dit que l'ensemble de la question était soulevé dans le cadre de débats enflammés sur sa sexualité et sur son mariage.
     
    Le document demande encore à être authentifié. Le fragment appartient à un collectionneur privé qui a contacté Karen King afin qu'elle l'aide à le traduire et l'analyser. Il aurait été découvert en Egypte ou peut-être en Syrie. Selon Karen King, c'est vers 200 après JC que l'on a commencé à affirmer, via le théologien Clément d'Alexandrie, que Jésus n'était pas marié. Ce fragment suggère que d'autres chrétiens de la période affirmaient qu'il était marié, a déclaré la chercheuse. L'analyse du document sera publiée dans la révue théologique d'Harvard en janvier 2013. A suivre de près...
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy

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