• Avec sa campagne de publicité la famille c’est sacré, Eram joue la carte de l’ironie pour détourner les clichés publicitaires sur la cellule familiale. En montrant des familles homoparentales ou une maman "cougar" en couple avec un homme bien plus jeune qu’elle, la marque de chaussure se distingue. Une initiative décalée et un brin provocatrice qui a fait sourciller les franges les plus conservatrices.

    Une campagne qui reflète les mutations sociales

    Comme disent mes deux mamans, la famille c’est sacré, annonce une petite fille métisse entourée de deux femmes à la peau claire. Comme disent ma maman et son petit copain qui a l’âge d’être mon grand frère, la famille c’est sacré proclame une autre petite fille blonde. Couple lesbien, famille recomposée, maman "cougar" en couple avec un homme plus jeune, ou encore enfant adopté, les identités se multiplient. La figure maternelle y est hétérosexuelle ou homosexuelle, la famille peut être recomposée, mais l’esprit de famille demeure. Un message qui surprend et interpelle dans un paysage publicitaire qui ne se fait pas souvent l’écho de ce genre de mutations sociales. En plus de surprendre, le spot publicitaire provoque. Il joue en effet sur le décalage entre le slogan la famille c’est sacré, qui renvoie à des valeurs traditionnelles et religieuses et les images reflétant les nouvelles formes de famille. D’autant qu’en faisant parler l’enfant, Eram veut montrer qu’il n’est pas déstabilisé par ces mutations sociales.

    Eram a d’ailleurs publié un communiqué repris par "Libération" pour expliciter le sens de la campagne : A l’heure où les divorces sont de plus en plus nombreux en France, où le mariage homosexuel vient d’être légalisé à New York, Eram met les pieds dans le plat et affiche dans la rue et les magazines des portraits de familles comme on ne les montre jamais dans la publicité : déstructurées, recomposées, éclatées, décomposées. Des enfants qui ont deux mamans, d’autres qui ont un père, une mère et 3 belles mères, d’autres encore dont le beau père à l’âge d’être leur grand frère. La "vraie" vie, quoi. Mais si les familles explosent, l’esprit de famille reste. Car quoi qu’il en soit " la famille c’est sacré".

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    Facebook comme expérimentation marketing
     
    Pour certains consommateurs, la dimension sacrée de la famille a été jugée sacrilège. Eram avait cependant anticipé les réactions en créant sur Facebook une page Parlons famille destinée à recueillir les commentaires des internautes. Mais le dialogue s’apparente plutôt à une bataille de tranchée entre les positions conservatrices : Ce que vous promouvez ici ce n’est pas la famille mais une fragilisation et une décomposition de la famille. L’homoparentalité est une violence faite à l’enfant car il s’agit d’un mensonge sur son identité et les visions progressistes : une famille c’est un groupe de personnes solidaires, qu’elle soit ordinaire, recomposée, décomposée, monoparentale ou homoparentale ! Pour Eram, Facebook a été l’un des outils utilisés pour lancer la communication sur la campagne et observer sa réception par les consommateurs.

    Avec le spot publicitaire "la famille c’est sacré", la marque s’inscrit dans une démarche progressiste, où aller à "contre-courant" des autres publicités permet de "faire un coup de pub".

    Une marque féministe et anti-stéréotype

    Avec "la famille c’est sacré", Eram provoque doublement en montrant un couple homosexuel et plus encore, un couple de lesbiennes. La marque se positionne dans l’air du temps, en élargissant au passage sa cible de consommateurs.

    D’ailleurs, Eram s’était déjà distingué par le passé dans son engagement féministe. En 2001, les pubs "aucun corps de femme n’a été exploité dans cette publicité" se moquaient de la traditionnelle image de femme-objet en mettant en scène un animal, un objet ou un homme nu, portant des chaussures à talons. En 2004, la marque opte pour des vidéos déjouant avec ironie les clichés sexistes. Dans l’une d’entre elles, une femme passe un entretien d’embauche avec des hommes et déclare : Bon, disons que mon point faible pour ce poste, c’est d’être une femme. Donc une pondeuse qui sera enceinte tous les deux ans, qui devra être rentrée chez elle à 19 heures pour s’occuper de ses mômes et qui vous fera un procès pour harcèlement sexuel quand vous lui pincerez les fesses à la photocopieuse. En revanche, l’avantage, c’est qu’à travail égal, vous allez me payer 30 % de moins qu’un homme. Mais bon, on dépense l’argent tellement moins bêtement que vous… Eram, il faudrait être folle pour dépenser plus.

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    En 2011, la marque parodie les publicités "The Kooples" en montrant des couples trendy. Le slogan se veut ironique : Karl est photographe, Bahia est dj. Ils ont eu le coup de foudre dans une soirée roof-top à New York. Les chaussures coûtent 49,90 euros et ça c’est vrai !

    Avec ses campagnes décalées, Eram s’engage en utilisant l’humour, l’ironie et la provocation comme stratégie pour interpeller et faire parler d’elle. Des choix visiblement probants puisque la marque a été doublement récompensée au 38ème prix de la communication extérieure à Berlin pour ses campagnes "la famille c’est sacré" et "Couples".

    Par David Chaumet.


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  • Les propos du Cardinal Barbarin la semaine dernière ont suscité de nouvelles réactions au sein du corps religieux. Convaincu que l'ouverture du mariage aux couples de même sexe ouvre la boîte de Pandore et remet en cause l'ordre naturel des choses dans une volonté prométhéenne de reconstruire l'humanité, Monseigeur Dominique Rey, Evêque de Fréjus-Toulon, appelle de ses vœux un référendum dans les colonnes de "Nouvelles de France". Il espère que le gouvernement échappera ainsi à la remorque des lobbies. Et peu importe qu'un sondage Ifop paru en août indique que 65% des Français-e-s sont favorables au mariage pour tous : Les sondages sont une chose mais je pense malgré tout que la majeure partie de la population ne veut pas du mariage homosexuel, assure le religieux. De son côté, l'Archevêque de Besançon André Lacrampe aimerait voir la tenue d'états généraux sur cette question, à l'instar du processus utilisé pour les lois sur la bioéthique.

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    Dominique Rey et Gene Robinson
     
    Interdit Religieux
    Selon Monseigneur Lacrampe, l'ouverture du mariage aux couples homosexuels provoquerait un bouleversement dans la filiation et fragiliserait les enfants. La différence sexuelle entre le papa-homme masculin et la maman-femme féminine joue pour beaucoup dans la vie psychique, croit savoir l'Archevêque, sans toutefois expliquer quels rôles il attribue au papa-homme masculin et à la maman-femme féminine. Il s'appuie par ailleurs sur le dictionnaire pour définir le mariage comme l'union légitime d'un homme et d'une femme. Nous ne pouvons qu'inviter André Lacrampe à consulter d'autres ouvrages de référence, puisque le Larousse en ligne (qui a notamment modifié sa définition du terme homosexualité après la publication d'un article sur Yagg) précise que dans certains pays, deux personnes de même sexe peuvent également s'unir.
     
    Ses réticences sont partagées par le Président du Consistoire Central Israélite de France, Joël Mergui, qui s'interroge sur le sens d'une société qui accorderait la même normalité à des familles où l'enfant aurait deux pères ou deux mères au lieu d'un père et d'une mère, le modèle traditionnel . Loin de voir là une société qui prône l'égalité, il considère qu'il s'agit d'une violation de l'interdit religieux qui changerait le modèle naturel de la famille.
     
    Jésus, partisan de l'ouverture du mariage ?
    Un modèle pas si naturel que cela, démontre Gene Robinson, le premier prêtre épiscopalien ouvertement homosexuel. Dans une tribune publiée sur le site Salon.com, il revient en détails sur le mariage aux temps bibliques, quand la polygamie d'Abraham et de Salomon ne posait aucun problème. Il soutient par ailleurs qu'en vertu de son combat pour l'égalité et de son approche peu orthodoxe de la famille, Jésus aurait été un fervent partisan de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels…
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy.

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    Rose : Mariage reconnu
     
    Orange : Union civile reconnue
     
    Rouge : Union civile non reconnue
     
    Par David Chaumet.

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  • Le défenseur des Toronto Blue Jays Yunel Escobar a disputé un match avec le message "Tu es un pédé" peint sous ses yeux. Il fait l'objet d'une enquête de la part de la Ligue de baseball et de son club.

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    Tu es un pédé. C'est avec cette phrase aux termes, on le voit, subtilement choisis écrite en espagnol sur ses "eyeblack, ces patches noirs que les athlètes posent sous leurs yeux pour atténuer la luminosité, que le joueur de baseball Yunel Escobar s'est fait tristement remarquer samedi dernier. A l'occasion du match que disputait son équipe de Toronto face aux Red Sox de Boston, le shortstop (ou "arrêt-court" en français) des Blue Jays avait en effet choisi d'agrémenter ses stickers d'un petit message personnel (Tu ere maricon, avec une faute d'ailleurs puisqu'il faudrait écrire tu eres) et celui-ci, clairement injurieux, aurait peut-être pu passer inaperçu sans l'intervention d'un supporter.
     
    Celui-ci, tranquillement installé dans son siège d'abonné, n'en a pour le coup pas cru ses yeux et après un week-end de réflexion, a décidé de poster lundi sur son tumblr une photo attestant de la présence de ce message tant il a, dit-il, été choqué. Depuis, l'image a fait le tour des sites de sport et des chaînes de télévision, et même si certains commentateurs se risquent à préciser que dans ce cas précis pédé ne veut peut-être pas dire pédé (sic !), tous s'accordent pour dire qu'il s'agit de termes offensants.
     
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    Une enquête est ouverte
    Yunel Escobar fait désormais l'objet d'une enquête de la part de la Major Baseball League (MLB), l'instance dirigeante du sport en Amérique du Nord, à qui il n'aura pas échappé que les sports US avaient ces derniers mois plutôt fait un pas dans le sens de la lutte contre l'homophobie et que cette sortie de l'un des joueurs vedettes de Toronto peut remettre en cause tout le travail effectué.
     
    Les Toronto Blue Jays ne soutiennent aucun type de discrimination, a d'ailleurs fait savoir le club par voie de communiqué lundi soir, et n'excusent d'aucune façon le message affiché par Yunel Escobar pendant le match de samedi. Le club ne prend pas cette situation à la légère et mène une enquête. Le manager général des Blue Jays tiendra à ce sujet une conférence de presse ce au Yankee Stadium, où son équipe doit jouer et a fait savoir qu'il espérait être pour l'occasion accompagné de Yunel Escobar, de son agent et du coach de l'équipe.
     
    Et un de plus pour l'asile !
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy

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  • Le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, Président de la Conférence des Evêques de France,  ne ménage pas ses efforts pour s’opposer au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe. Après la prière de l’Assomption, les déclarations homophobes du Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon et la lettre de l’Evêque des Hauts-de-Seine aux catholiques de son diocèse, le diocèse de Paris vient de publier un argumentaire en 10 points, sans aucune connotation religieuse (sic !),  "afin de permettre aux catholiques de faire entendre leur position.

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    Une méthode qui ressemble curieusement à celle utilisée par l’institut Civitas, qui a publié une brochure de 28 pages intitulée "La problématique homosexuelle : Guide argumentaire contre le mariage de personnes de même sexe et l’adoption par elles d’enfant" rédigée par Alain Toulza.
    Pour le diocèse de Paris, c’est le Père Matthieu Rougé, directeur du Service pastoral d’Etudes politiques, qui a écrit, à la demande du Cardinal André Vingt-Trois, cet "argumentaire" :
     
    10 bonnes raisons de ne légaliser
    ni le mariage entre personnes du même sexe,
    ni l’adoption par des parents du même sexe.
     
    Certains affirment que notre législation actuelle du mariage et de l’adoption serait liée à une conception religieuse de la société. On notera qu’en fait, aucun des arguments ici énumérés n’a de connotation religieuse. En revanche, on voit que s’affrontent une vision strictement individualiste et une approche sociale.
     
    1 : Le mariage : une forme de vie précise mais pas exclusive.
    Le mariage est une forme particulière de vie commune. C’est le nom et l’institution juridique correspondant à l’engagement durable d’un homme et d’une femme qui souhaitent fonder une famille. Mais le mariage n’est pas un modèle universel. Il y a des célibataires, des concubins. Respecter vraiment les personnes homosexuelles, c’est les respecter aussi dans le fait de ne pas se plier au seul modèle du mariage, présenté ou perçu comme universel ou dominant.
     
    2 : Le mariage n’est pas la reconnaissance publique des sentiments.
    C’est se tromper sur la nature et la définition du mariage que de le considérer comme la reconnaissance sociale de l’amour, à laquelle pourraient aspirer tous ceux qui s’aiment sincèrement. On ne voit pas bien d’ailleurs l’utilité et la légitimité de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une relation amoureuse, la réalité la plus intime qui soit. Le mariage est en fait l’inscription de la filiation dans une institution stable, notamment pour protéger la mère (matri-monium) : il est en effet présumé que l’enfant d’une femme mariée a son mari pour père, avec les droits et les devoirs qui en découlent.
     
    3 : Le statut économique du mariage est lié à sa fonction sociale.
    Si le mariage est perçu comme un modèle attractif, c’est en particulier en raison des facilités économiques qui y sont liées. Mais celles-ci ne sont justifiées que par le soutien que la société estime devoir apporter à ceux qui contribuent à son renouvellement par la transmission de la vie et le travail éducatif. Il ne s’agit pas d’une "niche" fiscale et sociale, mais d’une prise en compte de l’apport spécifique de ce mode de vie à l’effort collectif. Détachées de cette justification, les contours économiques du mariage n’ont plus de raison d’être. Les célibataires devraient alors avoir exactement les mêmes droits que les mariés.
     
    4 : Le mariage entre personnes de même sexe entraînerait la fin du mariage civil.
    L’orientation sexuelle n’a pas l’objectivité de l’identité sexuelle. L’expérience prouve qu’elle peut changer au cours de la vie et elle n’apparaît pas sur les cartes d’identité. Compte tenu de l’extrême souplesse de fait des obligations juridiques liées au mariage, rien n’empêcherait le cas échéant que deux hommes ou deux femmes totalement hétérosexuels se "marient" pour des raisons fiscales ou en vue d’un "regroupement" professionnel… Le mariage ne serait plus en réalité qu’une association contractuelle d’intérêts privés. On ne serait donc pas passé du PACS au mariage mais on aurait résorbé le mariage, institution sociale, dans le PACS, contrat privé. L’ouverture du mariage aux partenaires de même sexe reviendrait finalement à supprimer le mariage civil.
     
    5 : Conséquences logiques d’une déstructuration du mariage.
    Pourquoi le mariage unit-il deux personnes ? Parce qu’il s’agit d’un homme et d’une femme, en vue notamment de la procréation. Si l’on sort de ce modèle, pourquoi limiter à deux le nombre de partenaires ? C’est ainsi qu’un mariage à trois a été célébré au Danemark récemment. Dans le contexte français, la polygamie est devenue une question sociale sensible. Elle fait partie de l’expérience culturelle de certaines populations immigrées. Mais elle est aussi paradoxalement, certes sous une forme non juridique, le mode de vie assumé d’une frange de la population qui revendique ce droit aux partenaires multiples et simultanés. Le cas échéant, quels seraient donc les arguments probants qui permettraient de restreindre les ouvertures d’un "mariage" désormais détaché de son lien objectif avec la procréation ? Se posent d’ailleurs non seulement la question des partenaires multiples mais aussi celle des relations intra-familiales ou inter-générationnelles.
     
    6 : Le mariage entre personnes de même sexe aggraverait le communautarisme.
    Le tout nouveau "code de la laïcité et de la liberté religieuse" justifie l’obligation de ne marier religieusement que ceux qui se sont mariés civilement par un souci d’ "intégration dans l’espace public". Si le mariage civil devenait totalement équivoque par rapport à ce que l’ensemble des religions entendent par mariage, cette lourde obligation du code pénal leur deviendrait inacceptable et elles demanderaient vraisemblablement sa suppression. Dans le contexte sensible de la montée des communautarismes en France, il y aurait là un facteur de désintégration sociale.
     
    7 : Privilégier les droits "de" l’enfant plutôt que le droit "à" l’enfant.
    L’adoption consiste fondamentalement à donner des parents à des enfants qui en sont dépourvus et non l’inverse. Ce qui est premier dans ce processus n’est donc pas le désir des parents mais le besoin des enfants. Faire en sorte que leurs parents adoptifs remplacent au plus près leurs parents biologiques est donc une priorité.
     
    8 : L’adoption par les célibataires : un faux argument.
    La possibilité de l’adoption par des célibataires remonte aux lendemains de la guerre et s’explique au départ par un déficit de partenaires masculins pour les femmes et par une recrudescence du nombre des orphelins. On dira aujourd’hui que permettre l’adoption par le partenaire de même sexe d’un parent adoptif, c’est "sortir de l’hypocrisie". En réalité, même si un parent adoptif a un partenaire de même sexe, le désigner comme un deuxième père ou une deuxième mère ne correspond pas à la réalité et constitue donc un mensonge. Il peut être légitime et opératoire en revanche d’établir un dispositif circonscrit de «délégation de l’autorité parentale pour les actes de la vie courante.
     
    9 : Le mariage homosexuel fragiliserait l’adoption internationale.
    On dira souvent qu’il vaut mieux qu’un enfant soit adopté par des partenaires de même sexe plutôt que de ne pas être adopté de tout. Chacun sait qu’en réalité cette question ne se pose pas puisque le nombre d’enfants adoptables est moins important que les demandes de parents adoptifs. En revanche, comme l’évoque un film récent, un certain nombre de pays refusent que leurs ressortissants soient adoptés par des parents provenant de pays où l’adoption par des partenaires de même sexe est autorisée. S’il y avait une légalisation en France, un grand nombre de pays interrompraient l’adoption internationale vers notre pays, ce qui diminuerait considérablement les possibilités d’adoption pour les familles françaises.
     
    10 : Le recours à la GPA identifié comme une atteinte à la dignité des femmes.
    L’aide médicale à la procréation peut sembler changer les règles de la parenté. Mais qu’on le veuille ou non, tout enfant, même s’il est né grâce à une insémination artificielle ou une fécondation in vitro, n’a pas deux pères ou deux mères : il a un père et une mère biologiques. Certains hommes vivant avec un partenaire de même sexe souhaiteraient, pour adopter des enfants, recourir à la gestation pour autrui. Celle-ci est actuellement rejetée et par la majorité (position du Gouvernement pendant la révision de la loi de bioéthique) et par l’opposition (vote du Conseil National du PS en décembre 2010) comme gravement attentatoire à la dignité des femmes. La coïncidence des revendications appelle en retour une cohérence du discernement.
     
    Par Giuseppe Di Bella
     
    Source : http://www.paris.catholique.fr/10-bonnes-raisons-de-ne-legaliser.html

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