• Deux maires de gauche ont vivement condamné l'initiative du collectif des maires pour l'enfance, appelant les élus pro-mariage à se mobiliser...

    Rassembler les élus pro-mariages : une mission dont se sont emparés le Sénateur-Maire PS d'Alfortville (Val-de-Marne Luc Carvounas et Eddie Aït, maire PRG de Carrières-sous-Poissy (Yvelines). En réaction à la fronde d'une poignée d'élus du Collectif des Maires pour l'enfance, les deux élus appellent les Maires pro-mariage à se mobiliser contre la République "à la carte".

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    Le sénateur-maire d'Alfortville Luc Carvounas
     

    Une "République à la carte"
    Luc Carvounas dénonce l'initiative de Jacques Bompard d'exiger une clause de conscience qui permettrait aux Maires de ne pas célébrer d'unions de couples de même sexe. Il estime que cette action encourage d'autres élus de la République à ne pas respecter ses lois, et la qualifie de démarche anti-Républicaine.

    Demander une clause de conscience pour ne pas appliquer la loi est un argument irrecevable. Il est inconcevable qu'un élu local puisse faire des choix en matière d'application des lois, créant ainsi une République à la carte, met en garde Luc Carvounas dans un communiqué. Par ailleurs, Eddie Aït en appelle au Président de l'Association des Maires de France, Jacques Pélissard (UMP), pour lui demander de bien vouloir rappeler à chaque Maire ses obligations, afin de faire cesser les déclarations en contradiction avec le droit.

    Rassemblement
    Le Secrétaire National du Parti radical de gauche lance aussi un appel à la majorité silencieuse des maires qui, demain, célébreront les mariages de couples de même sexe, de la même façon qu'ils le font aujourd'hui pour les couples hétérosexuels, les invitant à se rassembler pour proclamer fermement leur engagement à respecter les principes démocratiques.

    Le texte doit être présenté en Conseil des Ministres le 31 octobre et la riposte de ses détracteurs semble aller crescendo au fur et à mesure que le projet s'impose aux esprits.

    Et une fois la loi votée, que se passera-t-il si certains Maires font encore de la résistance ? Luc Carvounas apaise : Je tiens à rassurer nos compatriotes qui attendent la loi sur le mariage pour les couples de même sexe : ils trouveront toujours un Elu de la République pour unir deux personnes qui s'aiment. On croise les doigts pour qu'ils ne soient pas trop difficile à trouver...

    Par David Chaumet.


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  • Dans un numéro de juillet, l’hebdo d’extrême droite avait publié une Une caricaturale et des propos de très mauvais goût... L’association de défense des LGBT a assigné le journal en justice.

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    La Une du journal "Minute" du 11 juillet (ci-dessus) n’était pas passée inaperçu au sein de la communauté LGBT. L’hebdomadaire d'extrême droite y affichait la photo de deux hommes fesses nues tenant un drapeau arc-en-ciel, avec en titre : "Mariage Homo: Bientôt, ils vont pouvoir s'enfiler... la bague au doigt." Dans ce numéro, "Minute" estimait notamment que l'ouverture du mariage aux homosexuels était une revendication d'une minorité active qui, si elle aboutit, ouvrira la boîte de Pandore à des schémas plus dangereux. Ou encore que pour ne pas attraper le sida, mieux vaudrait éviter d'aller se faire sodomiser dans les boîtes à partouze homosexuelles.

    Aujourd’hui, SOS Homophobie a annoncé avoir assigné le journal en justice, pour injures et incitation à la haine, devant le tribunal correctionnel de Paris.

      
    Audience le 4 décembre
    Indignée et choquée par ses propos, l'association déplore dans un communiqué que trente ans après la dépénalisation de l'homosexualité en France, on peut encore procéder à de telles analogies entre orientation sexuelle et comportements délictuels. Selon elle, ce contenu voudrait nous laisser croire que non seulement les hétérosexuels sont imperméables à la polygamie, à la zoophilie et au vih, mais surtout que les homosexuels sont des déviants criminels. SOS Homophobie demande tant aux autorités judiciaires qu'aux autorités publiques de réaffirmer les valeurs de respect, de tolérance, d'égalité de la République et à ne plus tolérer les discours insultants, stigmatisant et incitant à la haine.

    Une audience se tiendra le 4 décembre devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, qui fixera à cette occasion les dates des débats au fond.
     
    Par David Chaumet.

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  • Le Premier Ministre a indiqué ce matin les contours du projet de loi qui sera présenté en Conseil des Ministres le 31 octobre. Il a rappelé que ces mariages seraient célébrés partout, même si certains Maires y sont hostiles.

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    La date circulait depuis plusieurs semaines, elle est désormais officielle. Le projet de loi ouvrant le droit au mariage aux couples de même sexe sera présenté en Conseil des Ministres le 31 octobre, a annoncé ce matin le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, qui s'est dit convaincu que les Maires seront "soucieux d'appliquer la loi".

    Ample concertation
    Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe, stipulera le texte sur lequel le Premier Ministre a dit avoir rendu ses arbitrages après une ample concertation menée par les Ministres de la Justice et de la Famille auprès d'experts et bien sûr de responsables des religions.
      
    Cette évolution majeure de notre code civil mettra en oeuvre l'engagement 31 de François Hollande , a ajouté Monsieur Ayrault. Cet engagement est l'ouverture du droit au mariage de personnes de même sexe et par voie de conséquence, de l'adoption aux couples mariés de même sexe, a-t-il rappelé.

    A la question de savoir si le texte présenté en Conseil des Ministres le 31 octobre abordait la question de la procréation médicalement assistée (PMA) réclamée par des associations LGBT, le Premier Ministre  a répondu : ce n'est pas dans le projet de loi, pas plus que d'autres questions respectables comme l'autorité parentale, l'adoption conjointe pour couples non mariés, le droit des tiers... Mais le gouvernement, après le projet de loi sur le mariage pour tous, est prêt à travailler sur un texte "complémentaire" abordant la question de la PMA pour couples homosexuels ou l'adoption conjointe, a-t-il ajouté.

    Fronde
    Il s'agit pour Monsieur Ayrault d'une décision de justice et d'égalité, qui prend acte de l'évolution de notre société. Interrogé sur la fronde de Maires contre ce projet de mariage pour tous, il s'est dit convaincu que les Maires seront soucieux d'appliquer la loi. Je pense que les Maires qui représentent l'Etat - j'en connais beaucoup, j'ai moi-même été Maire, je connais leur sens de l'intérêt général - seront soucieux de respecter la loi votée par la République», a déclaré le chef de gouvernement.

    Si un Maire, à titre personnel dit : je ne veux pas célébrer ce mariage, de toutes façons les mariages seront célébrés partout. Si ce n'est pas la personne elle-même, si c'est un adjoint, moi, je respecte. Mais il importe de rappeler que dans un état de droit, dans une démocratie, ce qui compte, c'est le vote des citoyens, a-t-il insisté.

    Année prochaine
    Là, en l'occurrence, il y a eu un vote des citoyens. Je sais bien que tout le monde ne partage pas ce projet. Je respecte d'ailleurs les différentes opinions, elles se sont exprimées à l'occasion de la concertation organisée par la Garde des Sceaux avec à ses côtés la Ministre de la Famille, a-t-il poursuivi.
      
    Je respecte ces différents points de vue, mais en même temps, il y a eu un vote des Français et ce qui prévaudra c'est le vote par le parlement. Je pense que ce vote interviendra pour que ce soit effectif l'année prochaine, a encore dit le Premier Ministre.

    Par David Chaumet.


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  • Une vingtaine d'hommes aurait fait une violente irruption hier soir dans un bar homo de la capitale russe, fuyant ensuite avant l'arrivée de la police. Trois victimes ont dû être hospitalisés.

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    L’agression intervient alors qu’il y a quelques jours, des militants nationalistes ont réclamé la fermeture des lieux gays de Moscou. Une vingtaine d'hommes masqués aurait fait irruption hier soir dans un bar homo de la capitale russe, agressant la clientèle et faisant au moins trois blessés qui ont dû être hospitalisés. Environ vingt personnes portant des masques et des capuches ont pénétré dans le bar et se sont livrés à un pogrom, a déclaré une représentante du propriétaire du bar 7freeday, situé dans le centre de Moscou. Elle a précisé que trois personnes avaient dû être hospitalisées après l'attaque, dont une jeune fille qui a été blessée aux yeux.

    Les agresseurs ont pu fuir avant l'arrivée de la police, a-t-elle ajouté. On se cachait derrière des tables afin de ne pas être atteint par de la vaisselle ou du verre. Ça a été vraiment effrayant, a raconté un autre témoin, Sergueï Mozjegor, interrogé par la chaîne NTV.

    On se cachait derrière des tables
    Environ une cinquantaine de personnes se trouvaient dans l'établissement lors de l'attaque.

    Fin mars, une nouvelle loi locale est entrée en vigueur à Saint-Pétersbourg, permettant de condamner à une amende toute personne commettant "un acte public" de promotion de l'homosexualité à l'adresse de mineurs. Les auteurs veulent généraliser cette loi à toute la Russie mais seules quelques régions russes l'ont jusqu'à présent adoptée.
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy.

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