• Lors d’une interview accordée au magazine "60 minutes", diffusé sur la chaîne de télévision américaine CBS News, dimanche, Arnold Schwarzenegger a révélé avoir marié deux couples gays lorsqu’il était gouverneur républicain (droite conservatrice) de la Californie, de 2003 à 2010.

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    L’ancien acteur et homme politique a été interrogé sur le mariage gay, au sujet de son ancienne chef de cabinet, Susan Kennedy, qu’il avait qualifié de "lesbienne fumeuse de cigares". Elle s'est mariée. Êtes-vous allé à son mariage ? ce à quoi Arnold Schwarzenegger répond : J'ai célébré le mariage dans le bureau du gouverneur. L'ancien gouverneur a aussi précisé qu'il avait marié un autre assistant de son équipe alors qu'il était gouverneur. Quand la journaliste lui précise qu'elle ne savait pas ça, il lui répond : C'est pour cela que je vous donne un scoop !

    Arnold Schwarzenegger a rajouté : Je suis pour qu'elle puisse avoir le genre de mariage et le genre de cérémonie que j'ai pu avoir quand je me suis marié avec Maria. Le fait qu'elle est une femme qui aime une femme et que moi, je suis un gars qui aime une femme, c'est deux choses différentes. Mais cela ne change rien. Elle devrait toujours avoir la cérémonie qu'elle souhaite.

    En 2005 et en 2007, Arnold Schwarzenegger avait opposé son véto à deux lois sur le mariage homosexuel. En 2008, Il avait souhaité que la Cour Suprême de Californie invaliderait une proposition de loi visant à modifier la constitution californienne afin de préciser que seul le mariage entre un homme et une femme est valide ou reconnu en Californie. Son positionnement sur le mariage gay avait évolué.

    Arnold Schwarzenegger se démarque clairement de son parti, celui du mormon Mitt Romney, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, qui est fermement opposé au mariage pour les couples de même sexe.
     
    Par Giuseppe Di Bella

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  • Les organisateurs de la Gay Pride de Belgrade, prévue le 6 octobre, ont affirmé vendredi que l'ambiance pour la tenue du défilé était plus propice cette année qu'en 2011, quand l'événement a été interdit par les autorités pour des raisons de sécurité.

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    En 2010, la Gay pride avait été suivie d'affrontements très violents entre les forces de l'ordre et des groupes de la mouvance ultranationaliste
     

    Sentiment positif
    Je pense que la situation est meilleure que l'année dernière (...) Mon sentiment est beaucoup plus positif, a déclaré Goran Miletic, membre du comité d'organisation du défilé, en conférence de presse. Il y a moins de menaces et l'atmosphène négative est moins visible dans les médias locaux aussi, a expliqué M. Miletic.

    Les autorités serbes avaient interdit l'année dernière la Gay Pride, ainsi que plusieurs rassemblement contre celle-ci, estimant qu'ils représentaient un haut risque d'atteinte à la sécurité car les organisations ultranationalistes planifiaient des contre-manifestations violentes.

    700 à 1 000 personnes
    En 2010, la Gay Pride avait été suivie d'affrontements très violents entre les forces de l'ordre et des groupes de la mouvance ultranationaliste, auxquels s'étaient joints des supporteurs de football homophobes. Plus de 150 personnes, notamment des membres des forces de l'ordre, avaient été blessées. Le gouvernement serbe décidera prochainement s'il autorisera ou pas la tenue du défilé cette année, a déclaré jeudi le Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Ivica Dacic.

    Il y a beaucoup d'arguments pour et contre la Gay Pride. La majorité des citoyens serbes ne soutiennent certainement pas le défilé, mais ceci n'accorde à personne le droit de brandir la menace de la violence. Nous ne tolérerons pas ça, a dit M. Dacic.

    Entre 700 et 1 000 personnes devraient participer au défilé, selon les organisateurs. Une organisation ultra-nationaliste locale, Dveri, qui appelle à l'interdiction de la Gay Pride pour une période de 100 ans, comme à Moscou, a annoncé la tenue d'un rassemblement contre le défilé devant le siège du gouvernement, également pour le 6 octobre. 

    Par David Chaumet


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  • Les mariages gays en Espagne ont fait un bon de 21% en 2011. Ce chiffre publié la semaine dernière le confirme : la crainte que la droite au pouvoir revienne sur les unions homos entraîne bien une vague de mariages.

     

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    Le phénomène était constaté mais pas chiffré. Il l'est désormais : l'arrivée au pouvoir de Mariano Rajoy en Espagne entraîne une hausse très claire des mariages homos. Après quatre années consécutives de stagnation, ces unions ont fait en 2011 un bond de 21%. Une hausse d'autant plus significative que dans le même temps, les mariages entre couples hétéros continuent de baisser. Ces chiffres ont été publiés la semaine dernière par l'Ine (Institut national espagnol des statistiques).
     
     
    Décision clef
    Cette augmentation ne traduit bien sûr pas un vent d'euphorie insufflé par le retour au pouvoir de la droite conservatrice. Bien au contraire, c'est un vent de peur qui a poussé des milliers de couples à se marier, parfois dans la précipitation. Que ce soit au cours de la campagne électorale ou depuis les premiers mois de son mandat, Mariano Rajoy maintient une position ambiguë et inquiétante. A titre personnel, il se dit opposé au terme "mariage". Il ne s'engage ni à abroger la loi, ni à la maintenir et prétend que, sur ce sujet, il écoutera le message de la société.

    Les enquêtes montrent aujourd'hui que le mariage homo est largement accepté par les Espagnols (68% y sont favorables). Le "message de la société" semble donc clair. En réalité, Mariano Rajoy attend surtout le message de la justice. En 2005, peu après l'adoption de la loi, le Partido Popular (le parti conservateur du même Rajoy) a déposé un recours devant le Tribunal constitutionnel. Fidèle à sa réputation d'extrême lenteur, la Justice espagnole n'a toujours pas rendu son verdict, qui est attendu d'ici la fin de l'année. Une décision clef pour la pérennité du mariage homo en Espagne.
     
    Crainte
    En chute libre dans les sondages, malmené par la crise, les manifestations des Indignés et des indépendantistes Catalans, Mariano Rajoy a d'autres priorités. Il paraît donc improbable qu'il revienne sur le mariage homo en cas de validation de la loi par le tribunal constitutionnel. Et ce scénario semble aujourd'hui le plus vraisemblable. Le tribunal va valider la loi sur le mariage homo, cela ne fait pratiquement aucun doute, explique Javier Gomez, responsable du groupe LGBT au sein du Partido Popular et qui va à l'encontre de la position de son parti sur ce thème. Nous sortons de deux mandats de Zapatero, et aujourd'hui la plupart des membres du tribunal constitutionnel sont des progressistes qui défendent le mariage gay. Cet avis est partagé par la majorité des élus. Journaliste pour la revue gay "Shangay Express", Frederico Pareja est plus mitigé. Les droits ne seront pas touchés, précise-t-il. En revanche, il y a une crainte pour le mot "mariage". Ils peuvent garder le même statut, mais changer le nom. Même si ce scénario n'est pas à exclure, la grande probabilité reste aujourd'hui un feu vert du tribunal au mariage gay et donc son maintien par le gouvernement.
     
    Par Laurent Doucet de Courtuy.

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